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Plus d'un milliard de DH échangés sur le marché de blocs au 7 février 2025

| Le 7/2/2025 à 16:21
Bien que le marché central concentre l’essentiel des échanges boursiers au Maroc, un compartiment spécifique existe pour les transactions de grande taille : le marché de blocs. Destiné à limiter l’impact sur les cours, ce marché reste néanmoins marginal en termes de volumes.

Le marché boursier marocain repose essentiellement sur le marché central qui concentre la grande majorité des échanges sur les actions et les obligations cotées.

Cependant, un autre compartiment existe pour les transactions de grande taille : le marché de blocs.

Ce marché est destiné à absorber des échanges significatifs tout en limitant leur impact sur les cours, il reste cependant marginal en termes de volumes, bien que son utilisation varie en fonction des besoins des investisseurs institutionnels.

En 2024, le marché de blocs a enregistré un volume total de 28,7 milliards de dirhams, contre 60,7 MMDH sur le marché central.

Cette tendance semble se poursuivre en 2025 : au 6 février, seulement 648,66 millions de DH y ont été échangés, alors que le marché central affichait 12,9 MMDH.

Toutefois, une opération significative a été enregistrée le 7 février avec un volume de 465 millions de dirhams dépassant même celui du marché central, ce qui souligne l'utilisation ponctuelle de ce compartiment en fonction des stratégies des investisseurs.

Le cadre réglementaire du marché de blocs est défini par l'Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC). Ce marché permet d’enregistrer des transactions réalisées par entente directe entre les parties, à l’image des marchés de gré à gré, sans passer par la feuille du marché central.

Toutefois, il ne s'agit pas d’un marché libre, car les opérations doivent respecter deux conditions essentielles : la quantité de titres échangés doit être supérieure à un seuil minimal fixé par la Bourse (taille minimum de blocs) et le cours de la transaction doit appartenir à une fourchette de prix déterminée sur la base des conditions du marché central.

Selon les dispositions en vigueur, ce compartiment permet la négociation d'actions et d'obligations par accord direct entre les parties concernées, sans passer par le carnet d'ordres du marché central. Les transactions doivent respecter des critères précis en termes de volume et de transparence, ce qui garantit une sécurité pour les investisseurs tout en évitant de perturber l'équilibre du marché.

Pourquoi le recours à ce marché reste-t-il limité par rapport au marché central ?

Selon un spécialiste du marché boursier, le marché de blocs joue un rôle stratégique qui va au-delà de la simple exécution de transactions de grande taille. "Ce compartiment est un outil conçu pour les institutions qui doivent repositionner leurs portefeuilles sans provoquer de volatilité excessive. Cependant, son utilisation repose sur des décisions de gestion à long terme, et non sur une logique de négociation quotidienne", explique-t-il.

Les chiffres illustrent cette variabilité. En 2020, le marché de blocs avait enregistré 16 MMDH, un chiffre en progression en 2021 avec 23,6 MMDH avant de retomber à 20 MMDH en 2022 et 2023. L'activité a fortement augmenté en 2024 avec 28,7 MMDH. Cette évolution montre que le recours à ce compartiment est irrégulier et repose sur des événements de marché précis.

Le marché de blocs ne peut être comparé au marché central en termes de volume et de fréquence d'échange. "Le marché de blocs ne fonctionne pas sur une logique de liquidité continue. Il est conçu pour permettre des transactions stratégiques et non pour servir d'outil quotidien de négociation. Lorsqu'un investisseur institutionnel entre ou sort d'un titre, il privilégie ce marché pour minimiser l'impact sur le cours, mais cela ne signifie pas qu'il l'utilisera systématiquement", conclut-il.

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