Aéroport de Marrakech : des records historiques, mais il reste des défis à relever
Les derniers chiffres de l’Office national des aéroports montrent que l’aéroport Marrakech-Ménara a accueilli 632 vols internationaux hebdomadaires en octobre dernier, contre environ 504 pour la même période de 2023. Une dynamique qui s’explique par leur rentabilité croissante, mais aussi par l’annonce de l’ouverture récente de nouvelles lignes majeures comme celles desservant New-York ou Montréal qui renforcent la confiance des opérateurs et ouvrent la voie à une croissance des arrivées.

Aéroport de Marrakech : des records historiques, mais il reste des défis à relever
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Samir El Ouardighi
Le 28 novembre 2024 à 10h00
Modifié 28 novembre 2024 à 9h41Les derniers chiffres de l’Office national des aéroports montrent que l’aéroport Marrakech-Ménara a accueilli 632 vols internationaux hebdomadaires en octobre dernier, contre environ 504 pour la même période de 2023. Une dynamique qui s’explique par leur rentabilité croissante, mais aussi par l’annonce de l’ouverture récente de nouvelles lignes majeures comme celles desservant New-York ou Montréal qui renforcent la confiance des opérateurs et ouvrent la voie à une croissance des arrivées.
Lors des vacances scolaires de la Toussaint en octobre, 1.264 avions, soit 632 rotations hebdomadaires A/R ont décollé ou atterri dans le deuxième aéroport du Maroc, ce qui correspond à 128 mouvements aériens supplémentaires par rapport à octobre 2023, nous explique Mustapha Amalik, secrétaire général de l'Association de l'industrie hôtelière de Marrakech (AIHM).
"La rentabilité de la destination est à l’origine de la multiplication de la fréquence des vols"
Si cette évolution s'explique surtout par les rotations supplémentaires opérées par des transporteurs déjà présents à l'aéroport de Marrakech, notre interlocuteur précise cependant que l'ouverture récente de nouvelles connexions majeures vers New York ou Montréal a aussi permis d'augmenter le nombre de vols hebdomadaires, en renforçant la confiance des opérateurs aériens.
"La hausse constante du trafic aérien et le record historique d'arrivées touristiques au Maroc, réalisé durant les dix premiers mois de l'année en cours, montrent surtout que Marrakech est devenue une destination très rentable pour les compagnies étrangères qui la desservent", estime le secrétaire général de l'AIHM, pour qui l’impact de la hausse des touristes a engendré une multiplication des rotations.
"700 rotations hebdomadaires nécessaires pour atteindre un taux d’occupation annuel de 70%"
Sachant que le nombre hebdomadaire de vols, qui évolue en fonction des périodes de basse saison ou de vacances scolaires, influe directement sur la fréquentation hôtelière, Mustapha Amalik estime que l’aéroport de Marrakech se doit d’accueillir un minimum de 700 connexions par semaine durant toute l’année pour atteindre le taux idéal de remplissage des hôtels classés de 70%.
Et de rappeler que la moyenne nationale actuelle est de 50% contre 67% pour la locomotive touristique du Maroc. La ville ocre dispose en effet d’un levier aérien important pour atteindre ses objectifs en termes d’arrivées et de taux d’occupation hôtelier.
L’ouverture de la ligne Marrakech-New York, un coup de maître de l’ONMT qui va encourager d’autres ouvertures et booster le trafic aérien
"Très attendue depuis longtemps, l’arrivée de la compagnie américaine United Airlines à Marrakech, qui est une première en Afrique du Nord, va permettre de convaincre d’autres acteurs majeurs de la desservir", estime Mustapha Amalik. Il précise que l’attractivité d’une destination touristique se mesure d’abord par le niveau de confiance des transporteurs internationaux qui s’y installent.
Tout en se réjouissant de la réouverture prochaine des lignes reliant Casablanca à Pékin et São Paulo, qui seront opérées par Royal Air Maroc, notre interlocuteur juge souhaitable de multiplier les marchés lointains comme l’Inde ou le Japon avec, à terme, des connexions directes avec la première destination du Maroc.
Malgré l’augmentation constante du trafic aérien de la ville ocre, le secrétaire général de l'AIHM conclut que l’aéroport Marrakech-Ménara dispose d’un potentiel important en termes de capacité d’accueil, et qu'il ne sera donc pas nécessaire d'en construire un deuxième dans les prochaines années.
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