Maroc-Lesotho. Quel est le bilan de Walid Regragui deux ans après sa nomination ?
Deux ans après sa prise de fonction, le sélectionneur national, Walid Regragui, disputera à Agadir, ce lundi 9 septembre (20h), son 28e match à la tête des Lions de l’Atlas dans le cadre des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2025. Un mandat qui avait débuté comme un conte de fées avant que le management et le style de jeu prônés par le technicien ne suscitent critiques et incompréhensions.
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Chady Chaabi
Le 9 septembre 2024 à 10h11
Modifié 9 septembre 2024 à 10h32Deux ans après sa prise de fonction, le sélectionneur national, Walid Regragui, disputera à Agadir, ce lundi 9 septembre (20h), son 28e match à la tête des Lions de l’Atlas dans le cadre des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2025. Un mandat qui avait débuté comme un conte de fées avant que le management et le style de jeu prônés par le technicien ne suscitent critiques et incompréhensions.
Après les intempéries meurtrières dans le sud-est du pays, c’est dans un climat lourd et pesant que le Maroc affrontera une modeste équipe du Lesotho, ce lundi 9 septembre à Agadir (20h). Classée à la 149e place mondiale par la FIFA, le Lesotho espère obtenir au moins un point pour maintenir ses chances de qualification à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025.
En face, Walid Regragui dirigera son 28e match à la tête d’une équipe dont il a pris les commandes il y a deux ans. Le technicien marocain aurait dû se rendre avec son groupe à Maseru, la capitale du Lesotho, située au sud de l’Afrique, à près de 12.000 km d’Agadir. Mais depuis que la Confédération africaine de football (CAF) a durci ses exigences en matière d’homologation des stades, plusieurs nations sont contraintes d’accueillir leurs adversaires loin de leurs terres.
Ainsi, le Lesotho jouera contre l'équipe nationale au Maroc. Ce n’est pas pour déplaire au sélectionneur dont le groupe évite un voyage éreintant. Dans le Souss, les conditions sont nettement plus propices à "évaluer la progression de l’équipe et de voir de nouveaux joueurs", a précisé Walid Regragui lors de la conférence de presse d’avant-match, qui s’est tenue dimanche 8 septembre.
Il s’agira aussi pour le sélectionneur d’engranger un 17e succès pour s’approcher davantage de son prédécesseur, Vahid Halilhodzic. Démis de ses fonctions il y a deux ans, le Bosniaque est parti avec la meilleure moyenne de points par match de l’histoire de la sélection (2,23) parmi les entraîneurs ayant dirigé au moins 20 matchs. Son successeur est sur la bonne voie pour battre ce record (2,04 points par match).
16 victoires, 4 défaites et 7 matchs nuls
Dans les faits, il est difficile de remettre en question Walid Regragui pour un manque de résultats. À l’exception de la sortie prématurée lors de la dernière CAN, l’entraîneur de 48 ans a façonné une équipe qui a marqué trois fois plus de buts (44) qu’elle n’en a encaissé (15). Elle a également remporté 16 rencontres pour seulement quatre défaites (7 nuls), dont deux revers concédés pendant la formidable épopée de la Coupe du monde 2022.
Une aventure qui s’est arrêtée en demi-finale contre la France et qui aurait dû lui offrir un bouclier contre les reproches. Mais si le sélectionneur marocain possède l’un des meilleurs bilans comptables dans l’histoire de l’équipe nationale, il est vivement contesté depuis l’élimination en huitième de finale de la Coupe d’Afrique des Nations 2023.
Cette situation rappelle que la vie d’un sélectionneur n’est pas de tout repos, surtout dans un pays où le football est le sport roi. Les multiples critiques qui lui sont adressées ne sont pas de nature comptable. Elles sont plutôt motivées par des décisions managériales parfois incomprises et un style de jeu souvent confus.
Sur le plan du management, la décision de nommer Hakim Ziyech capitaine, un joueur à la personnalité singulière, ne semble pas avoir été la plus judicieuse. De plus, la convocation de Noussair Mazraoui pendant la CAN 2023, alors qu’il était blessé, a également suscité des incompréhensions.
Le latéral droit, qui jouait au Bayern Munich à l’époque avant d’être transféré à Manchester United cet été, avait été aligné face à l’Afrique du Sud en huitième de finale sans avoir disputé une seule minute durant la phase de groupes. Hors de forme, Mazraoui a logiquement été l’un des maillons faibles de l’équipe nationale.
L’organisation défensive est devenue particulièrement friable
Depuis, c’est le style de jeu restrictif qui est pointé du doigt. En outre, les performances remarquables de l’équipe nationale olympique aux JO 2024 ont amplifié les attentes des supporters, car la majorité des joueurs médaillés de bronze à Paris sont convoqués par Walid Regragui.
Le fait que le sélectionneur n'ait pas encore réussi à définir une équipe type n’aide pas ses internationaux à améliorer leurs automatismes. D’autant plus que, deux ans après sa prise de fonction, le technicien n’a pas encore trouvé le juste équilibre entre attaque et défense. Après avoir été la marque de fabrique des Lions de l’Atlas pendant le mondial 2022, l’organisation défensive est devenue particulièrement friable.
Preuve en est les 16 tentatives (7 cadrées) concédées au Gabon lors de la dernière rencontre. Pour le sélectionneur, c’est le prix à payer pour aligner ses meilleurs attaquants. "La priorité n’est pas de sacrifier un talent offensif pour assurer un équilibre défensif. On a été en difficulté sur les deuxièmes ballons et on n’a pas su gérer la profondeur", a-t-il concédé en conférence de presse.
Bref, Walid Regragui est pris entre le marteau et l’enclume. Il lui sera difficile d'assurer un équilibre défensif avec autant d’attaquants dont le premier réflexe n’est pas de récupérer le ballon lorsqu’ils le perdent. Autrement dit, le sélectionneur devra trancher dans le vif et faire des choix forts pour améliorer les prestations d'une équipe qui ambitionne de remporter la Coupe d’Afrique des nations 2025, à domicile.
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Le 9 septembre 2024 à 10h11
Modifié 9 septembre 2024 à 10h32