Les petites phrases d'Ahmed Lahlimi dans sa conférence de presse
VERBATIM. Ce jeudi 29 août 2024, à la dernière rencontre avec la presse organisé par le HCP à l'occasion du lancement de la phase opérationnelle du RGPH 2024, Ahmed Lahlimi s'est livré. Verbatim.
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Rédaction Medias24
Le 30 août 2024 à 18h06
Modifié 31 août 2024 à 16h30VERBATIM. Ce jeudi 29 août 2024, à la dernière rencontre avec la presse organisé par le HCP à l'occasion du lancement de la phase opérationnelle du RGPH 2024, Ahmed Lahlimi s'est livré. Verbatim.
Depuis qu'il est à la tête du HCP, 21 ans maintenant, les sorties médiatiques d'Ahmed Lahlimi ont toujours créé l'actualité car il ne mâche pas ses mots et dit ce qu'il pense sans langue de bois.
A 85 ans, il n'a rien perdu de sa verve et à sa dernière conférence de presse à l'occasion du lancement de la phase opérationnelle du RGPH 2024, le ministre - haut commissaire au plan a, deux heures durant, expliqué l'importance du recensement, détaillé comment ça va se passer, et rassuré sur la confidentialité des données,...
Il a aussi été rattrapé par sa franchise habituelle, mais pas en critiquant les politiques publiques ou en dépeignant certaines réalités économiques ou sociales du pays. Cette fois-ci, son message avait des allures de message personnel.
Je n’ai jamais trahi les intérêts de mon pays ou touché un centime d’argent sale
Avec une émotion palpable dans la voix, Lahlimi déclare à l'assistance : "Sauf si Dieu en décide autrement, peut-être que c’est notre dernière grande rencontre, donc permettez-moi d’être franc avec vous, car c’est avantage de l’âge et plus de 60 ans de militantisme".
"60 ans où j’ai vu tous les aspects du militantisme, mais je n’ai jamais trahi mon pays ou les intérêts de mon pays ni touché un centime d’argent sale. Ce que je vous demande, peu importe la sévérité des propos que j’avance … demain, si jamais la vie arrive à sa fin, priez pour moi en lisant sourate Al-Ikhlas", déclare le ministre.
Passé ce moment et tout au long de la rencontre avec la presse, Lahlimi s'est livré à travers des petites confidences ou des anecdotes.
Où Akhannouch recruter un agent du recensement
Il raconte, ainsi, qu'en 2014, "M. Akhannouch était ministre, il m’a dit que le recenseur qui est venu le voir était élégant et il a été admiratif au point de prendre son contact et qu'il l’a recruté dans son entreprise".
Bataille pour l'indépendance de l'institution
Ou quand un des journalistes lui pose une question en relation l'ancien chef du gouvernement Abdelilah Benkirane et dans sa réponse, il se remémore qu'il a eu "un débat avec le ministère de l'Intérieur sur la façon de présenter des résultats du recensement de 2014. J'ai répondu que je les présenterai de la manière que je veux. Le ministre de l'Intérieur a fait appel au chef du gouvernement qui l'a soutenu, ... Et j'ai fait comme je le voulais", lâche Lahlimi pour qui l'indépendance de l'institution qu'il dirige a toujours été une de ses batailles les plus chères.
A ce sujet, il déclare: "soyez certains que, grâce à Sa Majesté, à sa protection, sa sollicitude "رعاية" et sa veille sur l'indépendance du HCP, nous appliquons les standards internationaux comme il le faut sans l'intervention de quiconque".
"Jamais Sa Majesté ne m'a de demandé de faire ceci, ni pourquoi j'ai fait cela"
"Je partage avec vous un autre témoignage que j'assume demain devant Dieu, depuis que j'ai pris mes fonctions suite à ma nomination par Sa Majesté à nos jours, jamais le Souverain m'a demandé pourquoi j'ai fait ci ou ne m'a demandé de faire ça", poursuit-il.
"Nous avons toujours fait notre plan entre nous (les responsables du HCP, ndrl), nous avons fait les statistiques que nous voulions faire, et publié les études que l'on a voulu faire et on a encaissé les coups sans problèmes".
A part Abbas El Fassi, tous les gouvernements ont demandé au Souverain de me démettre
"Et je peux vous dire qu'il n'y a pas un gouvernement, depuis ma nomination, dont le chef n'a pas demandé au Souverain de me démettre de mes fonctions, sauf le gouvernement Abbas El Fassi. Tous les autres... à ce jour, l'ont fait...", confie-t-il.
"On a l'habitude d'une chose, quand une personne est dans le gouvernement; son parti, à chaque fois que nous publions quelque chose sur le chômage ou les disparités sociales, la pauvreté, dit que c'est un mensonge et ce n'est pas vrai... et quand il est à l'opposition, son parti dit que c'est la vérité...", conclut le haut commissaire au plan.
Il n'a pas oublié la presse dans ces petites piques. "Il n’y a pas une fois où le HCP a été sollicité pour l’information sans répondre. J’ai une longue expérience et j’ai connu des sommités dans le monde de la presse qui écrivaient sur des sujets sensibles, mais toujours en se référant aux bonnes sources, aux bons documents, pas en se référant à Google, … et à la culture de Google", avance-t-il en insistant sur le rôle des médias dans la transmission de la bonne information issue de la bonne source aux citoyens notamment celle relative à des sujets d'importance nationale comme le recensement.
Un recensement qui est pour Lahlimi "une opération nationale de souveraineté. Elle n’est ni de gauche, ni de droite. Ce n’est pas non plus une action gouvernementale, ou d’opposition".
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