JO 2024. Maroc-Égypte, les clés du match
L’équipe nationale olympique a l’occasion d’effacer la déconvenue face à l’Espagne en se parant de bronze, à condition de se défaire de l’Égypte ce jeudi 8 août à Nantes (16 h), dans un remake de la finale de la dernière Coupe d’Afrique des nations U23.
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Chady Chaabi
Le 8 août 2024 à 10h42
Modifié 9 août 2024 à 9h47L’équipe nationale olympique a l’occasion d’effacer la déconvenue face à l’Espagne en se parant de bronze, à condition de se défaire de l’Égypte ce jeudi 8 août à Nantes (16 h), dans un remake de la finale de la dernière Coupe d’Afrique des nations U23.
La médaille d’or de Soufiane El Bakkali au 3.000 m steeple allégera sans doute la pression qui pèse sur les épaules de l’équipe nationale olympique, avant d’affronter l’Égypte pour le bronze, ce jeudi 8 août (16 h) au stade de la Beaujoire à Nantes. Le remarquable parcours des hommes de Tarik Sektioui dans le tournoi de football des Jeux olympiques 2024 a suscité l’espoir d’un sacre inattendu.
Achraf Hakimi et ses coéquipiers y ont d’ailleurs cru jusqu’au bout ; en témoigne leur immense déception au coup de sifflet final de la demi-finale. Il est vrai qu'ils peuvent encore tout perdre, d’autant qu’une défaite ce soir face aux Égyptiens les condamnerait à ruminer un tel gâchis pour le restant de leurs jours.
Mais on n'en est pas là. Le destin des Lionceaux de l’Atlas est encore entre leurs pieds. Ces derniers jours, le staff technique de la sélection marocaine s’est attelé à soigner autant les têtes que les corps. Outre la récupération physique, la remobilisation des troupes sur le plan mental a également été au menu les deux derniers jours.
L’objectif de Tarik Sektioui est de capitaliser sur la frustration engendrée par l’élimination en demi pour afficher un visage conquérant face aux Pharaons. "Notre objectif est de finir ce tournoi sur une bonne note. On ne peut pas repartir les mains vides après un aussi beau parcours", a assuré Tarik Sektioui au micro de la chaîne sportive Arryadia.
Sur la voie de la rédemption, l’équipe nationale olympique croisera des Égyptiens qui ont beaucoup plus sué pour en arriver là, après être allés en prolongation en quart contre le Paraguay, puis face à la France (en infériorité numérique). Dès lors, la fraîcheur physique sera du côté marocain.
En face, il y aura de redoutables joueurs, techniques et habiles. Ils vendront chèrement leur peau. Car eux non plus ne sont encore jamais montés sur un podium olympique. Sans oublier que la sélection dirigée d'une main de maître par le médaillé d'or à Rio 2016, Rogério Micale, sera revancharde.
Il y a quasiment un an, les Lionceaux de l’Atlas, sous la houlette du précédent sélectionneur, Issam Charaï, étaient venus à bout des Pharaons au terme d’une finale épique, remportant au passage une première Coupe d’Afrique des nations dans la catégorie des joueurs de moins de 23 ans.
Une équipe capable de s’adapter à l’adversaire
Architecte du titre olympique remporté par le Brésil aux JO de Rio 2016, le technicien sud-américain a construit un collectif pragmatique, capable de défendre bas mais aussi de maîtriser la possession. Une équipe qui a la faculté de s’adapter à l’adversaire, de marquer des buts (5) et de défendre relativement bien (5 buts encaissés). Sans compter qu’il n’est pas donné à tout le monde de battre l’Espagne (2-1) et de pousser les Bleus du sélectionneur Thierry Henry dans leurs retranchements.
L’ouverture du score de Saber Abdelmohsen en demi-finale a conclu une longue phase de possession à treize passes. En plus de mettre en lumière la qualité technique des Égyptiens, ce but a également révélé une ligne directrice en phase de possession haute. L’idée est de redoubler les passes sur un côté du terrain pour y attirer le bloc défensif adverse, avant de renverser rapidement le jeu à l’opposé vers les ailiers qui longent la ligne de touche. Le gaucher du Zamalek, Zizo, est l’un des rouages essentiels de cette stratégie.
Aidé par les appels de son latéral, Zizo se retrouve souvent en position d'un contre un, une situation qu’il affectionne particulièrement. Il sera donc à surveiller de près, tout comme Ibrahim Adel, meilleur buteur de son équipe avec trois réalisations. La mobilité et le flair de l’attaquant du Pyramids FC représenteront un danger constant pour la défense marocaine, dont la flexibilité et l’intelligence situationnelle seront déterminantes.
Ils en ont cruellement manqué en demi-finale, suite au passage du 4-3-3 au 3-5-2 opéré par le staff espagnol. Cela dit, l’équipe nationale olympique dispose d’assez d’atouts pour imposer sa loi, surtout si les bonnes zones sont attaquées en usant des armes adéquates. La première piste à exploiter réside dans les centres en retrait. Sur ce type d’action, les défenseurs égyptiens ont tendance à être aspirés vers leur propre but par les appels des attaquants adverses.
Une attitude qui a pour principal inconvénient de créer des espaces au niveau du point de pénalty. Le second espace à attaquer pour le Maroc se situe dans l’axe de l'entrejeu égyptien lorsque ces derniers sont positionnés bas sur le terrain. Et pour cause, le milieu défensif, Mohamed Elneny, recule au niveau de la ligne défensive.
Ce mouvement n’est pas toujours correctement compensé par ses milieux de terrain. De fait, le bloc défensif des Pharaons se scinde en deux, générant des espaces pour les attaquants adverses. En ce sens, les projections d’Amir Richardson et les appels à l’intérieur du jeu des ailiers seront décisifs.
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Le 8 août 2024 à 10h42
Modifié 9 août 2024 à 9h47