Abdellatif Miraoui : le mouvement de boycott n’affectera pas l’année universitaire

Au surlendemain des examens de médecine qui ont été marqués par un boycott massif, le ministre de l’Enseignement supérieur estime que la balle est dans le camp de la Commission nationale des étudiants en médecine et pharmacie, le gouvernement ayant accédé à la majorité de leurs demandes.

Abdellatif Miraoui : le mouvement de boycott n’affectera pas l’année universitaire

Le 28 juin 2024 à 18h21

Modifié 28 juin 2024 à 19h20

Au surlendemain des examens de médecine qui ont été marqués par un boycott massif, le ministre de l’Enseignement supérieur estime que la balle est dans le camp de la Commission nationale des étudiants en médecine et pharmacie, le gouvernement ayant accédé à la majorité de leurs demandes.

  • Taux de boycott des examens : 80% à 90%
  • "Il n’y aura pas d’année blanche"
  • "La balle est dans le camp des étudiants"

"Ayant répondu à la majorité des doléances des étudiants en médecine, le gouvernement a décidé de maintenir la deuxième partie des examens malgré le mouvement de boycott du 26 juin", nous révèle Abdellatif Miraoui, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation.

"Les étudiants présents aux examens représentaient 10% à 20% de l’effectif total"

Précisant que leur taux de présence dépend des facultés, le ministre de tutelle confirme que les étudiants ayant assisté à la première journée des examens, le mercredi 26 juin, représentaient 10% à 20% de ceux qui avaient reçu une convocation pour passer leurs partiels.

S’il confirme indirectement le succès du mouvement de boycott lancé par la Commission nationale des étudiants en médecine et pharmacie, notre interlocuteur affirme que la deuxième partie des examens va se poursuivre normalement. "Il n’y a aucune contre-indication" pour l’annuler.

"La poursuite du mouvement est incompréhensible"

Concernant les raisons ayant poussé 80% à 90% des étudiants à suivre le boycott, le ministre juge "incompréhensible" cette situation, après toutes les réunions avec les représentants de la Commission nationale des étudiants en médecine et pharmacie qui, selon lui, avaient permis de répondre à leurs doléances.

"Notre gouvernement a fait beaucoup d’efforts en accédant à la majorité de leurs demandes légitimes ; je pense qu’ils ont été obligés de suivre ce mouvement pour des raisons qui nous échappent", s’interroge Abdellatif Miraoui. Les examens du deuxième semestre vont se poursuivre, ajoute-t-il, et ceux qui ne s’y présenteront pas devront en assumer la responsabilité.

"Il n’y aura pas d’année blanche"

À la question de savoir si le boycott massif des examens n’allait pas générer une année blanche, le ministre estime que ce ne sera absolument pas le cas, car de nombreux étudiants ont suivi les cours dans les différentes facultés et ont répondu présent en se rendant à la session d’examens.

"Pour qu’il y ait une année blanche, il faut que les examens soient annulés durant toute l’année universitaire, mais ils vont se poursuivre normalement avec la session de rattrapage qui aura lieu à la fin du mois de juillet", précise Abdellatif Miraoui pour qui le calendrier ne sera pas bouleversé.

"Aujourd’hui, la balle est dans le camp des étudiants"

Estimant que la situation actuelle n’a pas été souhaitée par son gouvernement, le ministre déclare vouloir continuer à œuvrer pour que les jeunes passent leurs examens dans de bonnes conditions. "Nous nous sommes entièrement mobilisés pour protéger les étudiants victimes de ce mouvement qui ont peur de s’exprimer, mais nous ne pouvons pas en faire plus pour les autres car nous avons déjà fourni beaucoup d’efforts".

Son gouvernement, assure-t-il, n’est pas dans une logique de confrontation. Sa porte est toujours ouverte, mais la balle est désormais dans le camp des jeunes étudiants pour reprendre leur cursus universitaire.

La situation actuelle ne changera rien à la prochaine rentrée universitaire, car l’Etat est capable de gérer ce genre de choses, conclut Abdellatif Miraoui.

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