Voici les détails du Plan directeur d’aménagement intégré du bassin de Sebou
Le bassin hydraulique du Sebou est la clé de voûte du projet d’interconnexion des bassins du Sebou, Bouregreg, Oum Er-Rbia et Tensift, projet stratégique pour l'alimentation en eau potable de plusieurs villes. Son déficit hydrique est atténué grâce à une gestion intégrée dans le cadre d’un Plan directeur d’aménagement intégré. Les détails.
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Chady Chaabi
Le 14 juillet 2023 à 10h59
Modifié 14 juillet 2023 à 11h41Le bassin hydraulique du Sebou est la clé de voûte du projet d’interconnexion des bassins du Sebou, Bouregreg, Oum Er-Rbia et Tensift, projet stratégique pour l'alimentation en eau potable de plusieurs villes. Son déficit hydrique est atténué grâce à une gestion intégrée dans le cadre d’un Plan directeur d’aménagement intégré. Les détails.
La gestion des ressources hydriques du bassin du Sebou est déterminante. À ce titre, le Plan directeur d’aménagement intégré prône des schémas de mobilisation et de gestion intégrée des ressources en eau garantissant une satisfaction durable et optimale des besoins. Ce Plan a été dévoilé à l'occasion du Congrès international sur l'eau et le climat, organisé les jeudi 6 et vendredi 7 juillet 2023 à Fès.
Alors qu’il assure les besoins en eau de l’une des régions les plus peuplées du Royaume, le bassin hydraulique du Sebou est aussi la pierre angulaire du mégaprojet d’interconnexion des bassins du Sebou, Bouregreg, Oum Er-Rbia et Tensift, qui permettra de mobiliser un volume annuel compris entre 500 et 800 millions de m3.
La première tranche de ce projet reliera le barrage de Garde du Sebou à celui de Sidi Mohamed Ben Abdellah sur Bouregreg, pour un débit de 15 m3/s, afin d’éviter la rupture d’approvisionnement en eau potable des villes de Rabat et Casablanca. De ce fait, instaurer une gestion intégrée des ressources en eau dans le bassin hydraulique du Sebou est essentiel.
Des ressources en eaux souterraines exploitables de l’ordre de 1,1 milliard de m3/an
D’une superficie de 40.000 km², le bassin hydraulique du Sebou est la source d’approvisionnement en eau de 20% de la population nationale et couvre les régions de Fès-Meknès, Rabat-Salé-Kénitra, Tanger-Tétouan-Al Hoceima, ainsi que 9 provinces.
Les ressources en eaux de ce bassin sont indispensables pour les activités agricoles (arboriculture, dont oléiculture et cultures sucrières et céréalières), l’industrie lourde (raffinerie, sucrerie et cimenterie), l’agro-alimentaire, le tourisme (principalement autour des villes de Fès et Meknès) et l’artisanat.
Les ressources en eau de surface du bassin hydraulique du Sebou se déclinent comme suit :
- les précipitations moyennes enregistrées entre 1939 et 2017 atteignent 560 mm/an ;
- les apports moyens annuels entre 1939 et 2017 s'établissent à 5,1 MMm3/an.
S’agissant des ressources en eaux souterraines exploitables, elles sont de l’ordre de 1,1 MMm3/an. En comparaison à d’autres régions du pays, les apports hydriques du bassin du Sebou sont importants. Toutefois, le bassin fait face à plusieurs contraintes. En premier lieu, à cause du changement climatique, l’Agence du bassin hydraulique du Sebou (ABHS) a constaté "une baisse des précipitations de 10% et un recul des apports de 20%".
En outre, la surexploitation des ressources en eaux souterraines occasionne un déficit hydrique des nappes de 268 Mm3, et l’envasement des barrages cause également une perte de 31 Mm3 chaque année. Ces difficultés interviennent alors que la demande en eau ne cesse d’augmenter à mesure que la courbe de la croissance démographique progresse.
Construction de 10 nouveaux grands barrages
À l'évidence, une gestion intégrée des ressources est indispensable. Elle s’articule autour du maintien du respect des équilibres naturels liés à l'eau, en assurant une allocation équitable entre les différents usagers. En ce sens, les actions suivantes ont été entreprises :
- instauration du Conseil du bassin du Sebou et des comités préfectoraux et provinciaux de l’eau ;
- élaboration du Plan directeur d’aménagement intégré (PDAIRE) ;
- suivi quantitatif et qualitatif des ressources en eau ;
- gestion concertée des ressources en eau (Comité de gestion de barrages, contrats de gestion participative des nappes).
Le Plan directeur d’aménagement intégré des ressources en eau du bassin hydraulique du Sebou ambitionne d’atteindre un taux de branchement en matière d’alimentation en eau potable de 98% à l’horizon 2050, contre 94% actuellement.
De surcroît, le PDAIRE prévoit la construction de 10 nouveaux grands barrages (4 déjà en cours) et 50 petits barrages, le rattachement des principaux pôles de demande aux barrages et la sécurisation de l’alimentation en eau potable par diversification des ressources. Sans oublier le recours aux ressources en eau non conventionnelles.
Sur ce dernier point, notons que 27 des 74 villes relevant du bassin hydraulique du Sebou sont dotées de stations d’épuration. Le taux de traitement des eaux usées en milieu urbain est de 59%, alors que celui des rejets industriels ne dépasse pas 30%. "L’objectif d’ici 2050 est de rabattre la pollution de plus de 70%", promet l'ABHS.
Allocation équitable des ressources entre les différents usagers
Concernant la fourniture à partir des ressources en eau de surface, le PDAIRE du bassin du Sebou prévoit la réparation suivante :
- renforcement de l’alimentation en eau potable de la zone atlantique à partir du barrage de Garde du Sebou (400 à 800 Mm3/an) ;
- alimentation en eau potable de Khémisset (16 Mm3/ an) et dotation à l’irrigation de l’ordre de 120 Mm3/an à partir du barrage d’El Kensara ;
- alimentation en eau potable des zones rurales (21 Mm3/an) et irrigation (700 Mm3/an), à partir du barrage Al Wahda ;
- le barrage Bouhouda participera à l’alimentation en eau potable des zones rurales à raison de 2 Mm3/an ;
- le barrage Asfalou alimentera en eau potable des zones rurales à raison de 3 Mm3/an ;
- l’alimentation en eau potable de la ville de Taza (12 Mm3/an) sera assurée par le barrage Bab Louza ;
- le futur barrage Mdez permettra un transfert de 125 Mm3 pour soulager la nappe de Saïss ;
- le barrage Idriss 1er va alimenter Fès et Meknès en eau potable (65 Mm3/an) et fournira une dotation à l'irrigation de 450 Mm3.
Par ailleurs, le Plan directeur d’aménagement intégré du bassin du Sebou se donne pour mission de préserver les écosystèmes fragiles et de restaurer les lacs et zones humides détériorés. Une mission de la plus haute importance, sachant que les 8 zones humides inscrites dans la liste de sites RAMSAR du bassin du Sebou sont impactées par l’effet des sécheresses récurrentes et les actions anthropiques, dont la surexploitation et la pollution.
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Modifié 14 juillet 2023 à 11h41