L’Académie Mohammed VI, pépinière du football marocain
Financée sur des deniers personnels du Roi Mohammed VI depuis son lancement en 2008, l’Académie Mohammed VI de football commence à porter ses fruits. Le Mondial 2022 a été le théâtre d’une réussite personnifiée par quatre Lions de l’Atlas.

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Chady Chaabi
Le 19 décembre 2022 à 16h33
Modifié 19 décembre 2022 à 17h52Financée sur des deniers personnels du Roi Mohammed VI depuis son lancement en 2008, l’Académie Mohammed VI de football commence à porter ses fruits. Le Mondial 2022 a été le théâtre d’une réussite personnifiée par quatre Lions de l’Atlas.
Depuis 2009, la commune de Salé accueille l’Académie Mohammed VI de football. Un ovni dans le foot africain, en déficit d’infrastructures de formation. Financée par le Roi Mohammed VI dès son démarrage en 2008 sur ses propres deniers, "l’Académie propose des prestations supérieures à Clairefontaine", reconnaissait l’ancien sélectionneur Vahid Halilhodzic, qui la comparait alors à l’un des meilleurs centres de formation au monde.
C’est cette volonté de viser l’excellence qui, dès son lancement, a guidé ce projet.
Pour affermir un football marocain réputé talentueux mais en manque de structuration, l’Académie offre chaque année à des dizaines de jeunes, en provenance des quatre coins du Royaume, l’opportunité de croire en leur rêve dans un cadre idyllique.
En plus d’une formation éducative, scolaire et sportive de qualité, la centaine de pensionnaires ont à leur disposition deux terrains en herbe, deux synthétiques et des installations haut de gamme où ils sont préparés à atteindre le haut niveau.
En ce sens, ils bénéficient notamment de données GPS nécessaires à leurs évolutions, mais aussi susceptibles de convaincre leurs futurs clubs.
Quatre académiciens parmi les 26 au Qatar
Un peu plus d’une décennie après l’accueil des premières promesses entre les murs de l’Académie Mohammed VI, quatre internationaux ont en effet incarné la réussite de cette structure lors de la Coupe du monde 2022.
Il s’agit de Ahmed Reda Tagnaouti, Nayef Aguerd, Azzedine Ounahi et Youssef En-Neysiri. Titulaires, les trois derniers nommés ont même joué un rôle prépondérant dans la fabuleuse aventure de l’équipe nationale, conclue au pied du podium. Ils ont fait rêver toute une nation et toute une génération de jeunes footballeurs, pour qui désormais, impossible n’est plus marocain.
S’ils ont tous fait partie de la même structure, la formation n’a pas dénaturé leur singularité. Une richesse cultivée, certes, mais à l’intérieur d’un cadre strict sans qu’il soit gravé dans le marbre.
Pas de standards prédéfinis
Plus précisément, dans le cas du gardien du Wydad de Casablanca, Reda Tagnaouti, c’est son côté décisif qui a primé.
Azzedine Ounahi, qui a émerveillé le monde, a quant à lui tapé dans l’œil des recruteurs grâce à sa finesse technique et son amour du jeu. Enfin, Nayef Aguerd a eu droit à son rond de serviette à l’Académie Mohammed VI sur sa qualité technique pure.
Bref, des atouts différents, qui ne se sont pas estompés avec le temps ou la rigidité de la formation. Bien au contraire. Elles leur ont permis de poursuivre leur progression pour atteindre le haut niveau.
Une évolution exemplaire
En bout de chaîne, l’Académie Mohammed VI ambitionne d’alimenter les équipes nationales. Mais entre-temps, les lauréats font le bonheur des clubs marocains et européens. Localement, Tagnaouti a été pris par le WAC.
Nayef Aguerd a, lui, eu une évolution très calculée. En sortant de l’Académie à 18 ans, il intègre le FUS de Rabat. Clin d’œil du destin, c’est Walid Regragui qui lui met le pied à l’étrier. Ensemble, ils ont été sacrés en championnat (2016) et en Coupe du trône (2015).
La suite de la carrière de Aguerd s’est écrite à Dijon (Ligue 1). Un club intermédiaire où il poursuit sa progression (2018-2020), avant de franchir un palier à Rennes, se frottant au gratin européen (2020-2022).
Grâce à ses performances solides, le gaucher a été transféré pour 40 millions d’euros à West Ham, en Premier League, le championnat le plus relevé du Vieux continent.

Azzedine Ounahi, lui, n’en est pas encore là, mais cela ne devrait pas tarder. Dès ses 18 ans, le milieu de terrain fait le grand saut en posant ses valises en Alsace, au Racing Club de Strasbourg (2018-2020), club familial mais exigeant.
Enfin, Youssef En-Neysiri a eu une carrière très intelligente en allant à Malaga (2016-2018) après sa formation à l’Académie. Il y a franchi un palier par la suite en rejoignant Léganès (2018-2020) puis le FC Séville (2020).
L’Europe ? Pas tout de suite
Opérer le grand saut et traverser la Méditerranée est plus qu’un objectif. C’est un rêve pour tout footballeur africain. Mais le vouloir est une chose, en être capable en est une autre.
En témoigne Adam Ennafati, pour ne citer que lui. L’attaquant de 28 ans est actuellement pensionnaire du championnat des Emirats arabes unis, alors qu’il était promis à un bel avenir, à l’époque où il a été transféré à Lille (2012-2014). Une expérience qui a donc tourné court, mais qui doit servir aux générations futures.
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Le 19 décembre 2022 à 16h33
Modifié 19 décembre 2022 à 17h52